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Protection des tendons, protection à double tranchant !

  • valransabine
  • 26 juil. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 19 juil. 2023

Nous croyons souvent bien faire en posant des bandes de polo, de travail ou des guêtres sur les membres de nos chevaux. Pour soutenir les tendons à l’effort, pour éviter les chocs, les coupures ou par effet de mode.


Anatomie :

On distingue deux parties au niveau des membres, séparées par une articulation complexe, le carpe (genou) pour les antérieurs et le tarse (jarret) pour les postérieurs.

Une partie proximale (proche de l’axe du corps) constituée de la partie musculeuse des muscles.

Une partie distale (loin de l’axe du corps) constituée de la partie tendineuse des muscles.

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Cette partie distale fonctionne par système de poulie et de ressort et est uniquement protégée par la peau. C’est pourquoi on utilise fréquemment des protections telles que des guêtres ou des bandes.


Disciplines équestres et protections :

L’exposition aux blessures traumatiques varie selon les disciplines, mais aussi les individus. Ainsi il est important d’évaluer différents facteurs de manière individuelle pour savoir quel type de protection est nécessaire :

  • Discipline pratiquée,

  • Niveau de compétition et complexité technique associée,

  • Niveau de fatigue musculaire du cheval,

  • Conformation du cheval,

  • Nature et qualité du sol,

  • Historique de pathologies,

En complet ou en polo, plus de la moitié des blessures des membres sont liées à des traumatismes tels que des coupures, des claquages ou des atteintes du membre antérieur par un postérieur.


Rôle de support :

Il est fréquemment évoqué que l’utilisation de bandes ou de guêtres de support permet de réduire l’amplitude de l’extension du boulet.

Des études (liens dans les références) ont permis de montrer qu'une réduction s’applique sur l’extension du boulet à partir d’un angle de 245° pour les bandes de travail ou pour l’utilisation des guêtres. Et qu’il y a une réduction sur l’amplitude du boulet à partir de 230° pour les bandes de travail qui sont mises avec des guêtres de protection (souvent vu en polo ). Cependant, cette différence d’extension entre le mouvement avec et sans protection ne dépasserait pas 1°. Ce qui est tout à fait négligeable.

De plus, même au travail, il est très rare d’atteindre une extension de 245°.

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Autres facteurs de blessures :

Les blessures au niveau des tendons peuvent donc être d’ordre traumatique, mais bien d’autres facteurs peuvent entrer en compte. Une asymétrie du corps, une compensation, un mauvais ferrage/parrage, problème de locomotion, entraînement mal adapté

Dans le cas d’un pied trop long, le « break-over » (le moment où le pied décolle du sol), le surplus de corne va obliger une hyper extension du boulet, et ce à chaque foulée.


Hyperthermie :

Si la partie distale du membre n’est formée que des os et des tendons et que ces derniers sont placés directement sous la peau, il y a une raison. Les tendons accumulent beaucoup d’énergie lors de l’amortie des foulées et il libère cette énergie dans la propulsion (comme un ressort). Cette transformation provoque de la chaleur qui est libérée facilement et rapidement via la peau, aussi, il s’autotempère.

Cependant, les tendons ont un certain seuil de tolérance à la chaleur, surtout sur du long terme. Ce qui veut dire que si l’on amplifie la chaleur dans le membre du cheval et qu’il n’est pas en mesure de bien l'évacuer, les tissus vont commencer à se détériorer. Ce qui nous amène à avoir des blessures tendineuses. Une étude a mis en évidence que les fibroblastes (cellule dans les tendons) se détériorent suite à une élévation de la température à 48°. Or la température des tendons s’élève aux alentours des 42 °C lors de l’effort.

Des études (liens dans les références) montrent que les protections provoquaient l’élévation de la température sous les protections, jusqu’à 10 °C pour les bandes et 5 °C pour les guêtres perforées. Cela fait la différence entre les 42 °C ou « ça va » et les 48 °C où « ça lâche »…


Références :

Anatomie du cheval et performance, Gillian Higgins




 
 
 

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